Trucs et astuces pour aider les enfants à lire

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Bien avant de savoir que mes enfants étaient dys, j’avais fait comprendre à mes enfants que le livre aurait une place essentielle dans leur vie. Objet de savoir, objet de découverte, objet de distraction, objet d’amusement… le livre est un compagnon de vie grâce à qui, ils vivront plein d’aventure et d’émotion.

Dès qu’ils furent éveillés, j’ai habitué mes enfants à avoir un livre dans les mains. Que c’était amusant de voir mes bébés si curieux fascinés par l’objet, surpris par l’image qu’ils découvraient en tournant les pages, étonnés par le bruit des feuilles, le toucher du grain du papier… Ils ont passé beaucoup de temps à lire et observer les livres pop-up (livres pour les petits où les images apparaissent en volume, les personnages ou les lieux semblent sortir de la page). 

Dès qu’ils grandirent, tous les 15 jours, nous allions à la bibliothèque et nous le faisons encore… À chaque fois, je m’étonne de la joie et de l’enthousiasme qu’ils ont à y aller aussi bien petit que grand.

Il faut dire aussi que c’est un peu Noël avant l’heure : la liberté de choisir le ou les livres dont ils rêvent ou qu’ils vont les faire vibrer ; l’excitation de choisir 5 à 10 livres chacun. Je me régale de voir leurs yeux écarquillés devant les étagères remplies d’ouvrages. Je me régale de les voir demander à la bibliothécaire le livre qu’il cherche. Enfin, la bibliothèque est un lieu où le calme et le silence règnent, c’est donc un endroit propice à la concentration qui les aide beaucoup à se poser. 

Et puis, le verdict tombe : Yaëlle a 6 ans, elle rentre au CP et ne reconnaît pas et ne fixe pas les lettres ; Achyl a 10 ans, il rentre au collège, il ne lit pas avec fluidité et ne comprend pas ce qu’il lit. Moi, maman attentive et aimante, pourquoi ne l’ai-je pas vu avant ? 

Face à ces grands moments de solitude et de remise en cause, j’ai mis en place des trucs et astuces pour leur rendre la lecture plus agréable et moins coûteuse. La lecture chez les enfants en difficulté d’apprentissage ou dys est souvent une bête noire. Il a donc fallu apprivoiser cette bête noire !

POUR LES ENFANTS EN PRIMAIRE 

  1. Lorsqu’elle a des petites phrases à lire ou des textes, je sépare les syllabes. Elle n’a déjà pas à réfléchir à l’endroit où ils doivent couper les syllabes, c’est un petit coup de pouce qui l’aide beaucoup.
  2. Parfois, je peux aussi souligner ou mettre en couleur ou entourer les sons complexes. Pareil, un petit coup de pouce qui lui permet de faire de grandes enjambées !
  3. Je l’encourage toujours à lire avec un doigt-curseur qui peut lui permettre de ne pas omettre de mots, ni de syllabes.
  4. Je lui demande de lire à voix haute : cela l’aide à comprendre et à mémoriser ce qu’il lit.
  5. Enfin, si l’enfant est fatigué ou est à bout je la soutiens en partageant son effort : elle lit une phrase, je lis la suivante et ainsi de suite. Vous verrez que cela l’encourage vraiment. 

On ne se rend pas compte de l’effort que demande la lecture à un enfant qui a des difficultés : il lui faut déchiffrer les syllabes, les sons ensuite comprendre les mots, le sens de la phrase puis enfin, celle de l’histoire. Parfois, ils passent du temps à déchiffrer le mot et en oublie le sens de la phrase, il faut donc recommencer. La lecture leur demande beaucoup d’effort, de concentration et d’énergie. 

C’est pourquoi, il faut les pousser à garder le contact avec le livre et être le plus possible dans la lecture « plaisir ». 

Ainsi, je les encourage avec des lectures qui tournent autour de leurs passions ou centres d’intérêt et des occasions qui se présentent. Par exemple, je leur propose de faire une collection de leur BD préférée ; un voyage en Italie, et hop, je leur propose un livre sur les gladiateurs…

POUR LES ENFANTS AU COLLÈGE

Lorsqu’ils grandissent, les ados ont tendance à se fermer à la lecture au profit des écrans. Tout au long de leur scolarité, ils ont des lectures imposées… Bref, des facteurs qui font que la lecture n’a plus bonne presse ! 

Au collège, les enfants sont confrontés à des lectures au programme et notamment à lire de grands classiques de la littérature. Ce sont des exercices extrêmement coûteux peux eux. Pour accompagner mon fils dans cette tâche, voici quelques idées que j’ai appliquées : 

  1. Tout d’abord, j’anticipe un maximum… Le professeur donne un livre à lire. Je vais immédiatement l’acheter pour habituer mon ado à voir le livre, se faire à l’idée et même lui laisser à portée de main pour qu’il le feuillette quand il veut. 
  2. Ensuite, on fait un plan de lecture : 250 pages à lire en 1 mois, cela fait 1 chapitre tous les 2 jours ou…
  3. Il lit à voix haute : cela l’aide à comprendre et à mémoriser ce qu’il lit.
  4. Lorsqu’il lit, je reste avec lui, je le reprends lorsqu’il ne lit pas bien un mot, je lui réexplique quand je sens qu’il n’a pas compris un mot ou le sens de la phrase.
  5. Je prends des notes à côté qu’il me dicte pour resituer le contexte : où se passe l’histoire ? Comment s’appellent les personnages ? en quelle année ? l’intrigue ?…
  6. Souvent, il y a du vocabulaire qu’il ne connait pas : je prends le temps avec lui de noter ces mots, de chercher les définitions ou de lui expliquer.
  7. Si la lecture est trop coûteuse pour lui. Comme pour les primaires, on partage l’effort de lecture. Par exemple, nous lisons une page à tour de rôle. Il choisit le rythme qui lui convient : en lisant chacun une page, vous verrez qu’il se sentira moins en échec et même soutenu. Il est également plus concentré sur un temps plus donné.
  8. Il est conseillé également de leur faire écouter l’audio du livre qui pourra le réconcilier avec la lecture classique. 

Enfin, ma grande fille a, quant à elle, eut aussi quelques difficultés d’apprentissage avec des confusions de lettres et d’inversions de lettres. Grâce à elle, j’ai lâché prise sur le côté « objet sacré » du livre. En effet, tout au long de sa scolarité, ma grande fille maltraitait les livres. À coup de surligneurs de toutes les couleurs, elle notait des passages, des mots dont elle voulait se souvenir. Puis, elle pliait le livre et ses pages dans tous les sens. C’était un vrai passage à tabac…

Toujours est-il qu’elle revenait de ses moments de lecture : enchantée en nous expliquant certains passages du livre et fière d’elle avec les bons résultats qu’elle obtenait ! Elle avait du plaisir à lire : et ça, c’est le plus important à mes yeux !

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