On sait combien les animaux sont importants pour la plupart des enfants. Depuis qu’elle est née, ma fille vénère les tigres… malheureusement difficile d’avoir un loisir avec .
Lorsqu’elle a commencé à me parler de chevaux, on peut dire que j’ai sauté sur l’occasion ! Et je ne le regrette pas… j’ai constaté implicitement un avant et un après équitation.
Cette activité a été incroyablement bénéfique pour mon enfant. Tout d’abord, niché aux portes de la ville, on passe le portail en fer et on entre dans un parc avec de grands arbres, des espaces verts et tout l’univers du cheval (les carrières, les boxes…). On voit à perte de vue, on entend le sifflement du vent dans les branches, on respire la nature et même les crottins de chevaux
Ce calme et le contact avec le cheval ont eu une influence très positive sur le comportement de ma fille. Elle qui s’énervait de manière si brutale et si soudaine a été canalisée. Le cheval qui lui tient tête lui a appris à se contenir et à gérer ses frustrations. La fermeté qu’elle doit avoir pour le conduire l’a aidée à prendre de l’assurance.
Mais l’objet de cet article est le passage de galop pour les dys et les enfants en difficulté d’apprentissage car il s’agit d’un moment important dans la vie d’un cavalier !
Et là, pas d’aménagement prévu pour les enfants en difficulté d’apprentissage, pas de temps supplémentaire, pas de pédagogie adaptée… Les enfants avec un handicap invisible sont logés à la même enseigne que les autres.
Les enfants ont 5 jours de stage intensif, près de 9h par jour au centre équestre.
Ils ont 3 parties à faire :
- Théorie
- Obstacles
- Dressage
- Partie théorique
Ma fille a l’air tellement normale, elle est débrouillarde, elle a un langage riche, développée et pourtant une mémoire de travail très faible… La partie théorique a donc été une sacrée épreuve pour elle. Heureusement, elle est attentive, passionnée et depuis près de 2 ans qu’elle pratique l’équitation, elle avait une bonne partie du vocabulaire en tête. Pour le coup, le livre support sur lequel elle a étudié la théorie est très bien fait avec des illustrations, des schémas et des couleurs. Il serait parfait si la police de caractère pouvait être agrandie, à bon entendeur !
Le programme est assez dense :
- règles de sécurité,
- nom du matériel pour soigner le cheval,
- différentes parties du cheval,
- différentes robes du cheval,
- nom des parties de la selle, du licol…
Pour apprendre les mots difficiles, ma fille a combiné les 3 techniques suivantes :
- mnémotechniques en associant un mot à une histoire
- mémorisation visuelle avec la technique de la photo à partir des schémas : clic clac, elle clignait des yeux et mémorise la place de chaque mot.
- mémorisation auditive avec le perroquet : elle répétait, répétait et répétait les mots dans le même ordre.
- Partie Obstacles
Cette partie fût la plus simple pour elle. En effet, elle n’a pas peur et même se régale d’être sur le poney lorsqu’il franchit l’obstacle. Pour cette épreuve, elle n’a pas eu besoin de mémoriser quoi que ce soit simplement d’avoir en tête la gestuelle pour accompagner le poney lors de son saut.
- Partie Dressage
La partie Dressage fût assez complexe pour ma fille. Tout d’abord, elle avait comme un plan de la carrière avec des repères nommés par des lettres F, B, D, Z,…. Elle devait lutter contre elle-même pour ne pas faire de confusion de lettres. Puis, elle devait mémoriser le parcours :
- 1 tour au trot
- Puis entre le repère A et Z, passer au pas
- En B, faire un slalom entre les plots
- 1 tour de galop
- En F, faire une diagonale
- …
Et enfin, elle devait guider le poney et lui faire effectuer le parcours. Pour cette partie, ma fille a utilisé 2 techniques :
- Mémorisation auditive du perroquet : elle récitait et récitait le texte mais la mémorisation n’était pas infaillible. Ma fille s’énervait et avait quelques moments de découragement.
- Mais, dès le 2ème jour, elle eut l’idée de matérialiser la carrière avec des barres en bois Kapla puis, elle a reproduit les obstacles (les barres, les plots) avec ses playmobils et enfin, avec ses chevaux en figurine et ses playmobils dessus, elle se représentait en train de faire le parcours. Et c’est ainsi qu’elle a réussi à visualiser parfaitement dans l’espace ce qu’elle avait à faire et surtout à le mémoriser. Avec cette technique, elle prenait du plaisir à répéter et répéter le parcours si difficile à apprendre. Je pense qu’elle le faisait bien une bonne quinzaine de fois par soir.
Son idée m’a impressionnée car elle a su trouver une solution qui lui soit adaptée et confortable pour apprendre.
Ma fille a obtenu son galop 1 avec d’excellentes notes :
19/20 en théorie
20/20 en obstacle
14/20 en dressage
Un grand merci à Rubis, son poney qui l’a accompagnée tout au long de cette semaine importante pour ma cavalière et un grand bravo à ma fille pour sa détermination et ténacité !
On espère de tout cœur que cet article aidera de nombreux cavaliers et cavalières à réussir ce diplôme.
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