La concentration chez les enfants en difficulté d’apprentissage et les dys

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J’ai toujours cru qu’il n’y avait qu’une seule façon de se concentrer : la mienne !!! 😂

Pour être concentrer et le rester, il fallait être dans une pièce sans bruit, sans objet pour distraire, sans fouillis pour prendre votre énergie. Pour moi, l’idéal est de travailler dans une pièce dans le noir, assis à un bureau avec un petit espace éclairé par le faisceau lumineux d’une lampe qui éclaire l’endroit où je travaille, le silence complet, juste mon chat ou mon chien qui dort sur mon lit et qui vient réclamer une caresse de temps en temps. Le réconfort après l’effort !

Eh bien, avec mes enfants, j’ai dû faire une croix sur cette vérité qui n’était que la mienne…

En effet, tout à commencer avec Merewyne qui grandissait et qui apprenait avec la musique. J’essayais de la convaincre de l’éteindre, parfois même je lui imposais. Et puis, progressivement, je m’aperçus que cela ne l’empêchait pas d’apprendre et même le choix de la chanson et son rythme la stimulaient ou lui donnaient de l’entrain pour apprendre. 

Ensuite, je me suis aperçue qu’Achyl mémorisait beaucoup en ayant la tête ailleurs. On lui parle et il regarde par la fenêtre ou dans la direction opposée. Pour moi, il donnait le signal de vouloir fuir ou que l’information entrait par une oreille et sortait par l’autre. En fait, je le reprenais régulièrement en lui disant : « Regarde-moi quand je te parle ; Tu ne m’écoutes pas ». Il me répondait : « Mais je t’écoute, Maman ! ». En effet, je me suis aperçue qu’il a une excellente mémoire auditive, et qu’il peut me répéter mot par mot ce que je lui ai dit. C’est sa façon de se concentrer. Une situation risible au final pas toujours facile pour communiquer et qui peut entraîner des quiproquos. Combien de professeurs me disaient : « Qu’est-ce qu’il est rêveur ! » ; « Il passe son temps à regarder tous les recoins de la pièce. » ; « je ne sais pas si mon cours arrive jusqu’à la planète Achyl » ou bien même il peut se faire punir… 

Enfin, Yaëlle est très nerveuse et a une dyslexie assez prononcée. Lorsqu’elle travaille à son bureau, elle se balance, tourne sur sa chaise (quelle idée aussi de lui avoir offert cela !!! je m’en mords les doigts), tripote un crayon ou joue avec ses doigts… Yaëlle bouge en permanence. Souvent je la laisse travailler et quitte la pièce car c’est irritant. J’ai tellement envie de lui dire : « STOOOOOP ; Tiens-toi tranquille ; Arrête de bouger » mais c’est sa façon de se concentrer… Le pire est lorsqu’elle récite une poésie : elle se tient à l’échelle de son lit et elle se balance d’un bras à l’autre. Au début, je lui disais : « Arrête de bouger, reste tranquille, concentre-toi », de belles injonctions qui n’avaient d’autres effets que de la transformer en boule de nerfs car elle se concentrait pour ne pas bouger. Du coup, elle s’énervait car elle ne se souvenait plus du texte de sa poésie… J’ai donc compris qu’en la laissant se balancer, elle extériorisait sa nervosité et avait l’esprit libéré et détendu pour réciter sa poésie. J’ai appris à me canaliser pour ne pas prendre son énergie nerveuse, à me détendre devant la situation et ne pas ressortir épuisée de cet épisode de la poésie. Parfois, quand je sens l’atmosphère trop chargée en ondes négatives pour faire les leçons (Yaëlle trop dispersée et moi impatiente), je lui propose une petite séance de méditation pour les enfants « Calme et attentif comme une grenouille ». et cela nous aide à nous recentrer et à attaquer la leçon ou la poésie avec plus de sérénité.

Bien sûr, pour elle, il est très difficile de se balancer en classe lorsqu’elle doit réciter une leçon. Je lui conseille de respirer en premier lieu : de prendre de grandes inspirations et d’expirer longuement. Cela lui permet de mobiliser son esprit et ses idées avant de se lancer et de ne pas focaliser sur son envie insatiable de bouger… 

Même si je plaisante avec ces situations, j’ai appris que la façon de se concentrer pour retenir et travailler son apprentissage est propre à chacun et qu’il faut laisser son enfant rechercher et adopter la stratégie qui lui convient

Observer, laissez-les trouver leur manière de se concentrer, tolérer et respecter : c’est important !

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