Est-ce que tous les enfants ayant des difficultés d’apprentissage sont dys ?

Accueil » Est-ce que tous les enfants ayant des difficultés d’apprentissage sont dys ?

La réponse est « Non ». Tous les enfants en difficulté d’apprentissage ne sont pas nécessairement atteints de troubles spécifiques tels que la dyslexie, la dyscalculie, ou la dysphasie.

Alors, qu’est-ce qui peut provoquer des difficultés d’apprentissage ?

Les difficultés d’apprentissage peuvent avoir diverses causes, et elles peuvent être causées par des facteurs génétiques, environnementaux, émotionnels ou neurologiques.

Certains enfants peuvent rencontrer des difficultés d’apprentissage en raison de troubles tels que le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), les troubles du spectre autistique (TSA), les retards de développement, les troubles de la communication, ou simplement en raison de styles d’apprentissage différents.

Chaque enfant est unique et ses difficultés peuvent être multifactorielles : La preuve avec mes enfants !

Merewyne

À l’âge de 6 ans, en CP, ma belle-fille Merewyne était très motivée et désireuse d’apprendre à lire et écrire. Nous n’avions pas remarqué de difficultés particulières dans son apprentissage, à première vue. Cependant, nous avons ensuite noté qu’elle faisait quelques confusions auditives et de reconnaissance de lettres. En effet, elle ne savait jamais si elle devait écrire “g” ou “j” ou encore “c” et “s”.

Pour remédier à ces confusions, je lui ai proposé quelques astuces mnémotechniques. Par exemple en voiture, on pouvait lire sur le tableau de bord la touche CD ou encore la touche RDS. Comme Merewyne adore la musique, je lui montrais la touche CD régulièrement pour qu’elle la répète à haute voix et que la lettre se fixe dans sa mémoire. Idem pour le RDS. Bon désolée, ça n’existe plus dans les voitures d’aujourd ‘hui mais vous trouverez bien autre chose ! 😁

Cette difficulté a persisté jusqu’en classe de 6e. Finalement, elle a trouvé sa propre solution : elle récitait dans sa tête l’alphabet et visualisait les lettres. Elle savait que la 3ème lettre était un C et que le S se trouvait en fin d’alphabet entourée du mélodieux trio R S T.

Petite, elle faisait également quelques confusions auditives comme “ch” et “j”. Je m’en suis aperçue la première fois où elle m’a offert un dessin sur lequel elle avait écrit « Che t’aime ». Je la félicitais et restais sans voix devant cette confusion. Nous avons tellement l’habitude d’écrire ou de lire tous les jours que ce genre de confusion est difficile à comprendre pour nous adultes. Ce problème de confusion auditive s’est rapidement arrangé en avançant dans la lecture.

Finalement, tout s’est progressivement arrangé au fil de sa croissance. Merewyne n’est pas dyslexique, elle a eu un retard d’acquisition sur des points donnés. Avec le recul, je me dis que nous aurions dû consulter pour nous assurer que ce n’était pas un trouble.
Heureusement, adulte maintenant, elle rédige merveilleusement bien et ne se trompe plus de lettres 😉 !

Yaëlle

Quant à Yaëlle ma petite dernière, lorsqu’elle entra en CP, elle n’avait pas 6 ans puisqu’elle est née en fin d’année. Elle criait et se cachait pour ne pas faire ses leçons. Et pour cause, elle ne reconnaissait pas les lettres mais ça, je ne le savais pas… En effet, je ne m’en étais pas aperçue car elle reconnaissait les voyelles et les consonnes qui sont dans “Papa”, “Maman” et “Yaëlle”. Quand la pédopsychiatre m’a demandée si elle reconnaissait les lettres, j’ai répondu spontanément : “Oui” ! Et puis, en m’attardant sur toutes les lettres de l’alphabet, j’eus soudain des doutes. Des doutes justifiés : en effet, je compris plus tard que Yaëlle faisait des confusions avec toutes les lettres miroir telles que “b” et “d”, “p” et “q” ou “p” et “b”. N’hésitez pas à consulter l’article « la confusion “b” et “d” » pour savoir comment nous avons aidé Yaëlle à lutter contre ses confusions. Reconnaissance de lettres, confusions, inversions, impossibilité de décomposer les mots, d’identifier les syllabes, de mémoriser les graphies contextuelles, les associations de lettres et même de lire les chiffres. Des soupçons de dyslexie et dyscalculie ont rapidement planés. Elle a été prise en charge par une institutrice du Rased 2 demi-journées par semaine et orthophonique. Yaëlle, son institutrice, son institutrice du Rased, Julie, son orthophoniste et moi avons fait bloc pour l’accompagner sur le long chemin de l’apprentissage de la lecture. Cela a pris 3 ans avant que Yaëlle puisse lire presque comme les autres. Aujourd’hui, en classe de 6e, elle lit correctement. Cependant, lire un roman reste coûteux pour elle. À l’écrit, elle ne fait plus de confusion de lettres. Il peut lui arriver d’écrire une lettre à la place de l’autre de temps en temps, suivant l’état de fatigue. Courageuse et volontaire, elle connait sa faiblesse et s’applique à lutter contre.

Avec ce témoignage, je voulais montrer la différence entre une difficulté d’apprentissage et une dyslexie. Je voulais également souligner combien chaque enfant est différent y compris dans une même fratrie. Il est donc très important de considérer les difficultés de chacun. Une évaluation professionnelle approfondie est souvent nécessaire pour déterminer les causes spécifiques des difficultés d’apprentissage d’un enfant et surtout élaborer un plan d’intervention adapté à ses besoins individuels.
Vous avez un doute, surtout n’hésitez pas à consulter rapidement !

La méthode Happy Dys s’adresse à tous les enfants entrant dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, aux enfants présentant des retards d’acquisition ainsi qu’aux enfants ayant un trouble spécifique des apprentissages. Elle s’étend donc de la dernière année de maternelle jusqu’à la fin de l’école élémentaire. Consultez la page Méthode Happy Dys !

Laisser un commentaire